samedi 14 août 2010

COUP DE COEUR : Dominique Aruiel

Après une période de dessins classiques, Dominique Aruiel transmue les matériaux les plus divers et les plus pauvres en signes picturaux, il inclut couleurs, sable et argile qui deviendront des "murs, des fenêtres, ou des portes" ("Tous les murs portent témoignage du martyre de notre peuple"). Il utilise également des journaux, des bouts de ficelle pour des collages... Personnage facétieux et exubérant il développe à l'infini son sens de l'esthétique en tableaux impronptus toujours inspirés avec un certain sens de l'humour.
Dominique Arueil "Toujours"

L'argent et l'art contemporain

http://monargent.lecho.be/epargner_et_investir/investir/Quelle_forme_d-art_constitue_un_bon_investissement-.8941609-2222.art

lundi 9 août 2010

MATISSE a Aix en Provence

Jusqu'au 3 octobre 2010, à la Galerie d’art du Conseil général. Hôtel de Castillon, 21 bis cours Mirabeau. Aix en Provence

A la demande de l’éditeur grec Tériade, Henri Matisse développa, de 1943 à 1947, le projet d’un livre, une vingtaine de planches autour du monde du cirque, si caractéristiques de la technique des grands papiers découpés qu’il pratiquait à l’époque. Autre originalité, il rédigea également le texte accompagnant les images, texte qui fut reproduit en fac-similé dans l’édition qui vit le jour en 1947.
A travers la conception et la création de cet ouvrage, Jazz devint un objet, des planches, une boîte. "Découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculpteurs. Ce livre a été conçu dans cet esprit." déclarait Matisse. Le choix de présenter cet ouvrage exceptionnel accompagné de revues illustrés, de livres provenant de sa bibliothèque personnelle ainsi que d’estampes et de dédicaces témoigne des rapports étroits et essentiels que ce grand maître de la peinture contemporaine entretînt avec le monde de l’écriture. Durant les années quarante et cinquante, Henri Matisse développa avec de nombreux auteurs des collaborations étroites et chaleureuses. Les illustrations d’ouvrages nées de ces rencontres ont nourri un exceptionnel moment de création où le signe et le dessin ne se concevaient plus l’un sans l’autre.

Fernand Leger

Le langage du signal chez Léger et ses contemporains
Musée national Fernand Léger, Biot (Normandie)

Jusqu'au 11 octobre 2010

A partir d’un sujet inédit élaboré par Arnauld Pierre (université Paris-Sorbonne), cette manifestation se propose de rapprocher les signes picturaux élaborés par le peintre autour de 1920 à ceux de la signalisation et de la signalétique moderne. Le développement des outils de communication, liés à l’essor des chemins de fer, des transports maritimes et fluviaux et plus généralement à la transformation du paysage urbain, intéresse passionnément l’artiste, attentif aux mutations de son époque. Signaux, lettres et pictogrammes se retrouvent dans ses œuvres sous forme de motifs plastiques, parfois schématisés jusqu’à l’abstraction. Le tableau fonde alors son efficacité sur les techniques de communication moderne privilégiant concision de la forme et aplat coloré.
L’exposition s’attache à retrouver l’influence et l’assimilation du code des signaux maritimes, ferroviaires et urbains à travers de nombreuses œuvres de Léger peintes autour de 1920, comme la Composition (Le Disque), 1918 (musée Thyssen-Bornemisza, Madrid), Le Grand Remorqueur, 1923 (musée Fernand Léger, Biot) et La Ville, 1919 (The Museum of Modern Art, New York. Florene May Schoenborn Bequest, 1996). Le matériau visuel qui leur sert de point de départ est évoqué à travers les reportages photographiques de Léon Gimpel et des acteurs de la Nouvelle Vision dans l’Entre-deux-guerres : François Kollar, Man Ray, Brassaï... Chez Léger, plus qu’un emblème du monde moderne, le signal devient prépondérant au sein de la composition, structurant la surface picturale tout entière.