samedi 4 juin 2011

Piss'ART

L'urine dans l'art

L’image urino-christique est ancienne : elle date de 1987. Elle a déjà été exposée un peu partout dans le monde, notamment en France. Parfois, son apparition a soulevé des indignations locales. Cette fois à Avignon (où l’image a déjà été montrée au même endroit il y a quelques années), les autorités catholiques et les fidèles se sont révoltés.
Une pétition a circulé, une manifestation a été organisée. Un petit commando est allé briser avec des objets contondants le plexiglas qui protège l’image. C’est ainsi endommagée que l’œuvre reste exposée. Ce n’est pas un tirage unique. Le mal infligé n’est pas bien grand. Pour information, si l’envie vous en prenait pour décorer votre salon (ou vos toilettes), sachez qu’un exemplaire de ce «Christ Piss» s’est vendu récemment aux enchères à 150.000 dollars.
Que retenir de cette histoire ? D’abord qu' Andres Serrano, aujourd’hui âgé de 61 ans, a réussi son coup : un petit scandale de ce genre ne peut que faire remonter sa cote et ses prix de vente. Les rapports entre l’argent et l’urine sont vieux comme le monde.

Christian Boltanski à Venise

....On entre par une petite porte latérale - mais les visiteurs de la Biennale, eux, entreront par la grande porte centrale du pavillon français. Philippe Zimmermann branche l'électricité et, dans la première petite pièce, des chiffres géants s'allument et défilent. « C'est un algorithme qui affiche le nombre de morts qu'il y a chaque jour, dit-il. Dans l'autre pièce latérale, un autre algorithme égrène les naissances. » Chance se trouve entre les deux. L'œuvre reprend l'idée obsédante de l'artiste, déjà exprimée à Monumenta (« Le hasard de la naissance et le hasard de la mort »), mais sous une autre forme, plus brute - donc plus efficace...Extrait d'un long et intéressant article d'Olivier Cena dans le Télérama n° 3202 : http://www.telerama.fr/scenes/comme-par-hasard-boltanski,69231.php

Un article du monde : http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/05/28/au-pavillon-francais-de-la-biennale-de-venise-christian-boltanski-celebre-la-vie_1528813_3246.html

Venise, Giardini della Biennale, arsenale. Ouvert au public du mardi au dimanche, de 10h à 18h, jusqu'au 27 novembre 2011

Biennale de Venise Juin 2011

La 54e Biennale de Venise ouvre ses portes le 4 juin pour cinq mois d'art contemporain, avec ce titre« ILLUMInazioni - ILLUMInations ».
La Biennale. « La Biennale est comme une machine à vent », explique son Président Paolo Baratta. Tous les deux ans, elle éclaire et secoue le monde de l'art contemporain. Sans délimitation de frontières, puisque cette année encore quatre-vingt sept pays y participent dont, pour la première fois, la Principauté d'Andorre, l'Arabie Saoudite, le Bangladesh et Haïti. Pour autant, il ne s'agit pas de créer une cartographie de l'art mais bien de mettre en avant des« points de vue personnels et artistiques » sur le monde. Pour ce qui est de l'agencement, la Biennale s'organise en plusieurs « piliers » : l'Exposition Internationale dans les locaux de l'ancien Arsenal de la Sérénissime (où s'exposent trente-deux jeunes artistes nés après 1975 et trente-deux femmes artistes), les vingt-huit Pavillons nationaux, sans oublier« les participations collatérales »...
« ILLUMInazioni ». Bice Curiger, la curatrice de l'édition 2011, a choisi un thème à deux entrées : « ILLUMInazioni - ILLUMInations ».La lumière – « un thème qui va si bien à Venise » -et la nation, si on décompose l'intitulé. Ce titre met littéralement l'accent sur les fonctions que s'est donnée la Biennale de Venise, c'est-à-dire : la diffusion et la réflexion sur les développements actuels de l'art. « ILLUMInazioni se concentre sur la « lumière » générée par la rencontre avec l'art », explique Bice Curiger. Car, si le mot« nation » est au quotidien « lourd » et« encombrant », il devient « lucide » et« détendu » au contact – ou sous « la lumière » – de l'art. La 54e Exposition internationale d'art se distingue aussi avec l'installation de« Parapavillons », quatre œuvres architectoniques et sculpturales qui confrontent différents regards. Ceux, par exemple, de Monica Bonvicini, James Turrell, Nicholas Hlobo, Norma Jean, R.H. Quaytman, Haroon Mirza.
Pavillon français. La France fait partie des vingt-huit pays à posséder son Pavillon, lequel est représenté cette année par Christian Boltanski – pour l'heure« messager de son présent et de sa richesse culturelle ».Cette figure majeure de la scène artistique internationale y propose « une installation spectaculaire »intitulée Chance. Il traite ainsi sur trois salles de thèmes qui lui sont chers : le hasard, la chance, la malchance, « les forces qui fascinent et imposent leurs lois ».
La Biennale de Venise
54ème Exposition Internationale d'Art
« ILLUMInazioni - ILLUMInations »
Du 4 juin au 27 novembre