lundi 9 août 2010

Fernand Leger

Le langage du signal chez Léger et ses contemporains
Musée national Fernand Léger, Biot (Normandie)

Jusqu'au 11 octobre 2010

A partir d’un sujet inédit élaboré par Arnauld Pierre (université Paris-Sorbonne), cette manifestation se propose de rapprocher les signes picturaux élaborés par le peintre autour de 1920 à ceux de la signalisation et de la signalétique moderne. Le développement des outils de communication, liés à l’essor des chemins de fer, des transports maritimes et fluviaux et plus généralement à la transformation du paysage urbain, intéresse passionnément l’artiste, attentif aux mutations de son époque. Signaux, lettres et pictogrammes se retrouvent dans ses œuvres sous forme de motifs plastiques, parfois schématisés jusqu’à l’abstraction. Le tableau fonde alors son efficacité sur les techniques de communication moderne privilégiant concision de la forme et aplat coloré.
L’exposition s’attache à retrouver l’influence et l’assimilation du code des signaux maritimes, ferroviaires et urbains à travers de nombreuses œuvres de Léger peintes autour de 1920, comme la Composition (Le Disque), 1918 (musée Thyssen-Bornemisza, Madrid), Le Grand Remorqueur, 1923 (musée Fernand Léger, Biot) et La Ville, 1919 (The Museum of Modern Art, New York. Florene May Schoenborn Bequest, 1996). Le matériau visuel qui leur sert de point de départ est évoqué à travers les reportages photographiques de Léon Gimpel et des acteurs de la Nouvelle Vision dans l’Entre-deux-guerres : François Kollar, Man Ray, Brassaï... Chez Léger, plus qu’un emblème du monde moderne, le signal devient prépondérant au sein de la composition, structurant la surface picturale tout entière.

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